vendredi 18 juillet 2014

LA PATIENCE DU TEMPS



Dans la douceur du temps...

Place à nos heureux amants !
Libres, radieux et insouciants,
Abordant la vie , le regard riant .


Dans l'impatience du temps...

Un intime désir d'enfant,
Afin de serrer sur leur cœur
Cet ineffable bonheur .


Dans l'ignorance du temps...

Découverte d'un "royaume intérieur" décevant
Qui-faute d'un habitat propice en moi
Contrarie l'installation d'un petit toi !


Dans la longueur du temps...

Départ du "parcours du combattant" :
OEuvrer à la recherche d'une nouvelle voie
En temporisant les trop vifs désirs de soi ( de toi ) !


Dans les douleurs du temps...

Laissons sa place au cheminement...
Accompagné de tant d'affectations,
D'une intimité souvent en option !


Dans l'inquiétude du temps...

Esprits chagrins, tourments,
Plusieurs vies "lancées en moi"
Je soupirais une unique joie...


Dans l'espérance du temps...

A chaque dénoûment imminent,
Des attentes insoutenables
Des fins de mois ( moi ) lamentables .


L'heure tournait
La vie avançait
Les trains de "la maternité" partaient
A l'intérieur, je n'y étais jamais.

                    §§§§

Notre volonté indéfectible s'unissait à nos pleurs.

                    §§§§

" Vous devez " lâcher-prise " ...Ne plus penser à rien ! "
- A rien ?! "
Couchées , mes lancinantes, attristantes et culpabilisantes pensées !
J'étais loin de réussir ...frustration du temps !

                    §§§§

Volonté, pleurs
Pleurs, volonté

                   §§§§

Dans l'aspiration du temps...

Comme appelés par des anges bienfaisants,
Au septième ciel , nous sommes parvenus
Pour accueillir notre nouveau-venu .

                  §§§§

Regards mouillés
Mains entrelacées
Secoués de sanglots
Superfluité des mots

                 §§§§

Dans la continuité du temps...

En même temps, deux jolis présents
Des parents épanouis, une vie bien remplie
L'amour se multiplie...à l'infini .

                 §§§§

Regards mouillés
Mains entrelacées
Secoués de sanglots
Superfluité des mots

                §§§§

Ainsi, va le temps......

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

"L'enfant commence en nous bien avant son commencement. Il y a des grossesses qui durent des années d'espoir..."
Marina Tsvétaeva


Hélène Mariau




                  

mardi 8 juillet 2014

Le temps des bébêtes



Elles m'embêtent...et elles " pensent-bêtes "...
Pourtant certaines sont de véritables ascètes .
Abeilles, fourmis, gendarmes, sont loin d'être bêtes ! ( vous avez remarqué ? une asyndète ! )
Vous, Gendarmes, ne venez pas jouer les trouble-fêtes !
Dans toutes les colonies, les uns végètent et les autres sont considérés comme des dieux indigètes.
Reconnaissons cependant à certaines bébêtes , une organisation sociale qui en fait des esthètes.
Mais...elles nous inquiètent quand elles empiètent sur notre territoire.
Personnes sujettes " aux maux de bêtes " , sachez : " Entre l'arbre et l'écorce, il ne faut pas mettre le doigt " !
Alors, je markète pour ce monde de l'infiniment plus petit, qui reflète à nos yeux, je guillemette " une autre planète ".
On aurait plutôt envie de mettre ces bébêtes dans une boète ! ...customisée, une tenboi, quoi ! (chez nos amis canadiens )
Avis de tempête ! mon cerveau navigue et échoue...c'est le désert avec la lettre suivante...alors, l'écrit s'écarte au profit du son...je suis donc en q(u)ête !!
Puis, ayant retrouvée " mon esprit " , je suis à nouveau prête pour cette amusette un peu casse-tête , qui verra peut-être naître des " cellules royales " ! :) ( merci les abeilles ! )
Nos amies , les bébêtes ont une requête : nettoyeurs, pollinisateurs, ...elles aimeraient que leurs attitudes revêtent une sorte de beauté à tout le moins d'utilité...adieu, la fixette sur les mouches un peu sales, les araignées qui piquent, les fourmis dans le sucre...

Ce peuple évolutif peut se piquer de nous avoir bien inspiré...

Une journée très spéciale

Il fait beau , vous avez des fourmis dans les jambes, pour les enlever rien de tel qu'un petit tour au marché aux puces où vous n'aurez plus aucun doute sur la nature de votre compagne, elle est viscéralement cigale et vous prenez la mouche. Vous rejoignez alors votre bête à bon dieu...
De retour dans votre logis, vous avez des antennes et " le temps se couvre " , mieux vaut sortir !Apprêté d'un nœud papillon, avec votre compagne à taille de guêpe , vous vous retrouvez dans un bateau-mouche pour finir par danser la chenille...vous gigotez comme un asticot . Un imago hors catégorie volette çà et là près de votre compagne...Minute papillon ! Vous vous métamorphosez...mauvais comme une punaise , vous secouez les puces de cet individu, à l'envie de le pulvériser . Fin de soirée agitée et pas piquée des hannetons ! Le repos du combattant vous attend, fier comme un pou , vous bourdonnez de plaisir auprès de votre chère et tendre grande sauterelle !

Un petit clin d'œil sans prétentions au monde des bébêtes ...espérant simplement que cette " alphabête" ( même incomplète ) et ce récit " à l'air ( des ) bête (s) " , vous aient apporté une " quiescence" dans notre milieu parfois bien toxique , rempli de prédateurs et de parasites.

Hélène Mariau

mardi 1 juillet 2014

UN ELAN DE VIE


Danse ! Danse ! Sans te priver !
Ton corps pour un temps libéré....

JEUNE FILLE ENCORE HIER " PEU SOUTENUE "
DANS SON ETROIT CORSET EST DEVENUE
FILLE DE COURAGE ET DE VOLONTE
TOUTE A L'ENVIE DE SE REDRESSER .
SOUFFREZ, QUE JE VOUS DISE,
ELLE Y EST PLUS QUE SOUMISE
AUX DOULEURS, FATIGUES, REGARDS,
QUI POURRAIENT LA METTRE A L'ECART .
ADOLESCENCE EN DEMI-TEINTES,
EN CLAIR-OBSCUR , ELLE EST DEPEINTE .


En un clin d'œil, toutes avaient le nez dans le spectacle . Habit de lumière revêtu, l'angoisse sur toutes les lèvres, tout yeux et tout oreilles, mais aucunement la grosse tête, seulement fières comme un coq...sur une musique de rock

On vient leur donner le dernier " coup de fouet " avant l'ouverture du "ballet" :" Retroussez les manches, mouillez la chemise, ne retournez pas la veste ! "...elles sont enfin habillées de pied en cap...sur une chanson de rap

Elle...ma fille...c'est le pompon ! Elle a boutonné le dimanche avec le lundi, elle a un nœud en trop ( celui de l'estomac ! ) , les jambes en coton et les nerfs en pelote, rien de tel pour tricoter des gambettes !... sur un morceau de claquettes

Mais de fil en aiguille, en se serrant les coudes ( un grand merci à l'huile de coude ! ) avec un bon coup de main, ses amies danseuses lui ont mis du cœur au ventre. Libérée des mauvaises pensées qui dansent dans sa tête , elle est plus à l'aise dans ses "baskets" ..ça va, ...sur un air de salsa

Moi, sa mère...je ne sais plus sur quel pied danser, ce spectacle me cause bien des soins ( il est si important pour ma fille, mon " être-au-monde " ! )...je me souviens alors de mes paroles : " Aujourd'hui est ta priorité ! Aujourd'hui est à toi ! Je te tire mon chapeau . " ...sur un rythme de disco

Tirées à quatre épingles, le sourire jusqu'aux oreilles, elles se sont données à cœur joie...et hop ! ...sur une note de hip hop...Chapeau bas ! Elles ont fait corps !

Elle, son corps ? Ma fille rayonne de la tête aux pieds. Soulagée " d'un grand poids " , dès qu'elle est entrée en danse, elle a parlé....en silence...sur des figures de break danse

Une émotion sourde étreint ma gorge; partager sa joie est un véritable bonheur...plaisir éphémère mais ô combien salutaire !
Nous sommes rappelées à la réalité : il l'attend ( cet ensemble de plastique, de métal et de vis )..." drôle de mariage ! " même s'il a épousé parfaitement son corps !
Des pensées négatives parfois me traversent l'esprit ( je ne peux plus le souffrir ! )....j'ai honte ! Qui souffre ? si, moi, j'éprouve de la peine, si mon cœur se sent déchiré, je n'ai pas le droit de baisser les bras. Aimer c'est souffrir...aimer c'est panser, et bien penser...trouver les mots encore et encore pour les maux "en corps" ...se composer un visage, ôter au mieux " cette fatigue des yeux " celle des images quotidiennes , des blessures de l'âme et de la souffrance du corps.
Pour combien de temps ? Ma fille est " en souffrance"... sur des pas de danse


" COLONNES A LA UNE " !
POUR QUELQUES UNS , QUELQUES UNES .
SI LE COUP N'EST PAS FATAL ,
QUOIQU'IL EN SOIT DEMEURE LE MAL .
LAISSONS LE TEMPS AU TEMPS...
POUR VIVRE CHAQUE INSTANT...

Hélène Mariau