Il
était une fois
Un
Arbre Remarquable qui vivait paisiblement dans une forêt lointaine …
Maître
de tous les chemins,
Forgé
à la couleur du temps,
« Grand-Père
Feuillage » comme tous le surnommaient, veillait à la bonne
santé du peuple de la forêt et à cette
liberté tant chérie par Mère nature -si généreuse- berceau de la civilisation.
LE
CHANT DES FEUILLES
Les
arbres claironnaient - à travers chants- racines entremêlées, branches qui
s’entrelaçaient tels des bras longs et protecteurs. Les roches écoutaient le
doux et mélodieux bruissement de l’eau.
Petits
et grands végétaux étaient de même humeur.
Symphonie
des couleurs, rythme harmonieux dans un accord parfait pour le plus beau
concert, celui de la vie.
Pureté
des sons…
INQUIÉTUDE
AU FOND DES BOIS
Au
fil du temps, « Grand-Père Feuillage « se tourmenta, et
ressentit une profonde tristesse. Il
était comme abattu !
Les
conversations palissaient, un ballet de chants dissonants résonnait comme des
tourbillons mugissants et plaintifs … en sourdine, chacun en parlait - et ce
n’était pas un concert de louanges - mais que faisait Dame nature humaine, elle
jouait une « contre-danse » …
elle se trompait de voie – voix.
Florilège de notes discordantes…
LE
TON ÉTAIT DONNÉ
Ainsi,
notre Arbre Remarquable s’enflamma. Agacé, il
se révolta face à cette attitude arrogante. Tel un chef d’orchestre, il
donna le la…
Tout
alla crescendo… à chacun sa partition…
La
forêt pleura feuille à feuille, un silence
oppressant régna, la Terre s’épuisait et devenait indigente : plus
une fleur, plus une herbe, plus un fruit n’y poussait ! Tout n’était que
désolation, un désert sans âme.
Voix monocorde dans une forêt ténébreuse…
HYMNE À LA VIE
Et…
Par
un matin
blafard, « Grand-père feuillage » se trouva réveillé par
un léger bruit de pas …un enfant, chaudement vêtu, au teint diaphane, tenait
entre ses mains comme le plus beau des trésors, une graine !! Triste et solitaire, tel un
orphelin de la Terre nourricière, il s’approcha
de Grand-Père Feuillage, gratta
délicatement cette Terre , déposa
« à son pied « la graine et l’enterra.
Grand-père
feuillage porta un regard émouvant sur cet enfant dont le cœur innocent
bourgeonnait de nobles pensées.
Et
la vie se mit à refleurir !
A
Dame nature humaine de vivre à l’unisson !
C’est
ainsi que « Grand-Père Feuillage « reçu sa vieillesse avec espérance
et guida avec sagesse son peuple.
Il
rêva souvent de mondes colorés d’amour, de respect, d’entraide, de bon sens…