Au travers de l’aube blafarde, des
yeux de jais
m'assassinent,
Un fugace rictus
sanguinolent se dessine.
Esquisse
vampirique d’une dernière heure avancée
Obombrant mes pâles instants
ensommeillés.
A l’automne de ma vie, le coloriste du
temps
s'active,
Dépeint couleur
feuille-morte son œuvre
figurative.
Sombre, mon esprit erre dans les
limbes – Veille !
Le balancier de
la vie, inquiet, hésite, se réveille.
L’éblouissante apparition d’un
visage immaculé,
Blanc cotonneux
dans une étoupe cendrée,
Ouvre promptement les portes de
l’azur,
Dans un apaisant clair-obscur.
Invitation poétique à un
prémonitoire repos éternel
Ou initiation onirique aux
mystères universels …
Mes abîmes intérieurs tant et
plus me tourmentent,
Quand point l’aurore, d’une
beauté nitescente.
La Vanité du jour… un sablier !
Sablier,
mon ami, que s’enfuit doucement ma vie !